Raid des Dentelles,Un raid à 4, équipe mixte, 1ère et unique manche française du circuit européen, tracé par Séb Raichon et piloté par les 400 Team épaulés pour l’occasion par les bénévoles du RIF : autant dire que ça promettait d’envoyer du lourd, autant sur l’aspect aventure engagée que la start list de dingue ! Ce raid aura tenu toutes ses promesses.

Côté XTTR pour composer l’équipe on n’a pas pris le fond du panier, quoi qu’un David des mauvais jours (si si on a vu ça, enfin juste sur l’aspect physique car à l’orientation toujours aussi impérial) peut cacher un … Bernard !
Vendredi soir RDV au camping du pont d’Avignon : vérif du matos, début de prépa des caisses et on y danse tous en rond.


 
Samedi après un briefing bilingue (european series oblige) on monte dans le bus direction l’inconnue ! On se fait déposer près de Fontaine de Vaucluse et partons à midi en trek sous un soleil de plomb.
Une première section bien engagée, rugueuse et esthétique où les écarts ne se font pas vraiment. On se croirait presque sur les trails du Sancy tellement il y a de densité. Au bout de 2h, alors que Ju gambade, Dav montre des signes inquiétants, il commence à subir la chaleur. Sur la section 2, en VTT, on espère que ce coup de chaud passera mais en fait non. Quelques poses sont nécessaire car le liquide de refroidissement de la machine ne circule plus. On met un peu la laisse manière de progresser grouper. L’orientation est fluide, le rythme pas dégueu, on limite la casse.

En S3 un CO typé longue distance (16km) sur IOF, on se sent chaud, en fait on s’enflamme un peu. Surtout quand on double LSN au ralenti et que les Hibourines nous rattrapent. Bernard prévient « les gars si vous voulez m’emmener jusqu’à Avignon va falloir calmer le rythme ». Sauf que l’on apprend que l’on est 3éme ex aequo avec les Tortillas. Donc ça ne mollie pas et chose promise un raoul pour Nanard … on a compris : faut y aller molo et chouchouter notre orienteur de choc ; quoi qu’avec François en doublure à l’orientation on continu de tutoyer la perfection.

Bref il fait nuit et c’est le début de la section 4 VTT dit « le mental », vache, on quitte les ocres et faut monter au Chalet Reynard 22km 1350 D . Au bout de 3km la pause s’impose : 5h que Dav n’a pas mangé, 3h qu’il n’a pas bu. Tant qu’il n’aura rien avalé on ne bougera pas : 10 minutes pour ingérer une pom’pote + un gaviscon. Clairement on sait que l’on ne jouera plus rien, c’est frustrant car on a une équipe solide mais là comme beaucoup d’autres un membres du quatuor souffre des premières chaleurs. On doit se faire une raison : progresser grouper, tracter Dav et lui remonter le moral (et freiner Ju qui a des jambes de feu) le temps qu’il se refasse la cerise.

Ok pour le nom titre de la section, mais quand même il faut des mollets car franchement physiquement ce n’est pas données …  on y arrive en près de 4h, avec du poussage, et notre choix d’iti judicieux nous permet de limiter la casse et de passer la porte horaire de 15 minutes.

Encore un gros morceau : le Ventoux by night 15km / 1000m D+ et une navigation à faire péter les plombs à n’importe quel orienteur formaté FFCO/IOF. Malgré que ses jambes soient restées au parc à vélo Dav reste lucide et à 2 sur la carte, avec le soutient François qui fait des points réguliers sur l’altitude on s’en sort super bien.

Ce qui n’est vraiment pas le cas de toutes les équipes ! Juliette aurait vraiment envie de trottiner mais si on joue à ça il y en a un aurai pété comme du pop corn. Là ça fait 10h qu’il est dans le mal notre Bernard, c’est hard, gros mental. Qu’es ce que l’on n’est pas prêt à subir pour faire plaisir aux potes ? Enfin, des types qui t’enfume en te faisant croire que l’on va shunter des sections, t’appelles ça des potes ?

Et oui, on l’a joué stratégique, on lâche un poste sur le Ventoux pour passer la barrière horaire suivant : à la fin du VTT fun on a 30 minutes pour faire la transition et s’engager sur le trek avec Via Corda dans les Dentelles. La chaleur revient donc ça va de nouveau durcir les conditions mais ça devrai le faire. Pour se parer aux conditions sexy François pique le pum pum short de Ju. Dav arrive à remanger et boire normalement : ça sent la résurrection ! Malgré un cafouillage à la sortie de la via (j’ai fait un choix pourri qui m’a valu un recadrage de maitre Bernard) on arrive à bout de cette dernière section costaud. Certes toujours sur un rythme de randonneur, mais toujours à 4 grâce à la cohésion d’équipe et tractage omniprésent.


 
Il est midi, déjà 24h de « course », Avignon se rapproche et Bernard disparait au profit de Davidou. On enquille 3 sections soft et nous voilà devant les remparts de la cité des papes. Ultime section : une CO urbaino-tourstique. Durant celle-ci François ne cédera devant mon caprice pour acheter une carte postale, je chope un 06 sur le pont d’Avignon, Juliette à le sourire elle peut enfin courir à prêt de 10km/h car Dav nous a en fait bien eu, il a fait tout le raid en simulant un coup de bambou afin de profiter de la balade. Naimar sort de ce corps !!
 
Fin de raid après 29h ! Que de beaux paysages traversés, de bons moments partagés … et de prouts qui puent. Bah oui, que serai un raid long sans problèmes gastriques qui t’obligent à poser un cairn au premier carrefour venu, enfumer une équipe qui te reviens sur les talons, … Quoi t’as vraiment cru que j’allais faire un CR si long sans pipi caca, c’est mal connaitre XTTRaid !!!
Fin du raid, hyper heureux du comportement de l’équipe face à la situation, une belle solidarité qui va forcément appeler encore de belles choses à l’avenir ; car oui malgré toutes ces déboires nous finissons à une très belle 5ème place. Force et honneur.


Merci à l’orga exceptionnelle … et à la géologie qui a façonné se département.