Ce samedi 13 février avait lieu la 20ème édition du raid des Gabariers dans le Cantal. Plus de 200 coureurs et une centaine de marcheurs ont pris le départ. Un trail d'hiver qui n'a pas failli à sa réputation de course exigeante. Nous étions 4 : 2 guerriers sur le 39 km et 2 soldats sur le 26 km .

Caro et Cyril : La véritable identité de ce raid  est dans le site. L’essentiel est de partir, d’arriver et surtout de prendre un plaisir à courir en milieu hostile.

2e dossard de l'année , on a choisi Chalvignac comme un p'tit retour aux sources ! Le seul samedi dégueu de ce début d'année c'est celui là  il faut donc se rabattre sur le long et le coupe vent + gants !

26 km c'est parti, chacun pour soi. Le départ est prudent, au milieu on sait qu'il va falloir aller jouer dans les fonds de vallées et la fin s'annonce plutôt cassante .

Cyril s'éclate en descente mais chouine un peu plus dans les belles montées bien glissantes. De mon côté, j'essaie de bien me placer dans ce peloton féminin  : rapidement je me retrouve seule   et finalement les descentes abruptes que je craignais se révèlent être une vraie partie de plaisir !

La fin est plutôt sympa pour moi , Steve, François et Cyril sont là sur le bord du champs pour m'encourager, je franchis cette ligne en 4h tout rond, certainement pas dans les meilleures féminines mais en 1ere V2

Cyril terminera au cul de la 2eF 32 min devant moi.

Il reste encore quelques marges de progrès ma foi... l'année ne fait que commencer !

 Steve : 3ème participation au raid des Gabariers, je sais à quoi m'attendre. Après quelques entrainements spécifiques "mental", hors sentiers et dré dans le pentu la forme est là.
Juste à l'heure sur la ligne de départ, avec l'ami François. Tel des cagoles nous avons été long a décider de la tenue pour affronter la météo hivernale. Ca part à bon rythme est rapidement on se trouve dans un groupe à notre niveau. Fini les 8km "d'approche" et début des hostilités, je me sens bien donc avec un type on s'extirpe du groupe de chasse.

Un costaud est parti en éclaireur, on sais qu'on ne le reverra plus. Au bout de 15km je me dis que le rythme est un peu trop fort surtout que le final semble dantesque. Tant pis je maintient l'allure et m'amuse à user le collègue pour que François, parti plus intelligemment le fume en seconde moitié de course. Finalement au second ravito (km20) je suis second et les sensations sont bonnes, pourvu que ça tienne! Là je me fais déposer par Phillipe GIRAUD ; un bon coup de vent => je remet gants et buff. Le mental sera primordial pour bien finir et ne pas se laisser endormir car la seconde moitié de course je ne verrai personne.

les 11 derniers km sont chantiers, de la pente raide, du technique, du hors sentier. A part les extenseurs qui crispent et les adducteurs qui couinent dans les relances ça va toujours bien. Ça sent l'écurie, ou plutôt le cochon à la broche.

Je crame mes dernières cartouches. Heureusement que l'allure a été maintenue car à 500m de la ligne j'aperçois un type dans le rétro qui finit fort! Au final une excellente 3ème place avec un course gérée intelligemment!

Maintenant place à la récup + douche car la soirée d'après course c'est du costaud, il faut être en forme. Ce qu'il s'est passé sous le barnum de Chalvignac restera sous le barnum...

Francois :   Si à 50 ans tu n’as pas fait le Raid des Gabariers tu as raté ta vie », d’autant plus si tu as grandi dans le Cantal. Ca faisait bien longtemps que je souhaitais prendre le départ de cette course, c’est chose faite et bien avant 50 ans.

Steve m’a prévenu, il faut arriver frais au 28eme km car le final est costaud. Départ donc assez prudent mais rapide quand même. Dans les premières difficultés je sens que c’est pas la forme des grands jours. Steve quant à lui a l’air plutôt bien et il me le confirme vite : « J’ai de super jambes en montée, mais ça va pas durer ». Connaissant le loustic je me dis quand même qu’il y a des chances que ça dure. Avant le 10e kilomètre je me laisse distancer, Steve rattrape alors le 2ème de la course et fait la descente à fond. Ils me prennent du temps. Sur le deuxième tiers de course je gère, plusieurs coureurs me doublent je suis 7e au début de la dernière boucle difficile. Les jambes sont dures mais je suis content de la gestion, j’avance régulièrement, je reprends un coureur, puis un autre qui semble dans le dur (il a essayé de s’accrocher à Steve J). Le parcours est tel qu’on me l’avait décrit, très sauvage, magnifique, hors sentier, on se croirait en raid (la course porte bien son nom). Je passe la ligne en 4h45 en 5e position, 15 minutes derrière Steve qui n’aura pas craqué (mais ça je le savais). Vivement les raids, ça promet, le programme commence à se clarifier pour cette année avec de belles courses en perspective !

On retrouve la famille XTTR63 à l’arrivée pour partager la soupe à l’oignon et la bière. Une bien belle journée de sport et de convivialité.